Espace Temps Lumière Mouvement.
Le cinéma est issu de la photographie. Les travaux de Marey en France, ceux de Mybridge aux USA, sur la décomposition des mouvements ont assuré la transition d'une technique à l'autre.
La photo-graphie, ou héliographie comme Niepce l'avait baptisée, est la captation des rayons lumineux sur une surface sensible, de quelque nature qu'elles soit, chimique ou électronique.
Le cinéma capte les déplacements de rayons lumineux, incidents ou réfléchis, dans un temps donné. Ou si l'on veut le cinéma inscrit un parcours à l'intérieur d'un espace dans une certaine durée. Que ce parcours soit celui du cinéaste dans un espace fixe ou le parcours d'un élément de l'espace dans une durée circonscrite et un point de vue fixe.
La force, et c'est peu dire que d'employer le mot force, de "l'entrée d'un train en gare de La Ciotat" des frères Lumière, aux noms prédestinés, est cette mise à nu de la corrélation de cet espace/temps au travers d'un mouvement.
Le mouvement est le parcours, dans un temps donné, d'un espace donné. On se rappelle les paradoxes de Zénon d'Elée.
Ce que le préfixe ciné rappelle étymologiquement.
C'est à ces sources du cinéma que j'ai voulu remettre à nu, par exemple au travers de ce très court métrage "L'Imposte" filmant la trajectoire de la projection, au travers d'un vitrage, d'un rayon de soleil sur un mur, en un seul plan-séquence fixe, accéléré au montage.
Et pourtant ce mouvement n'est qu'une illusion car, nous le savons, ce n'est pas le soleil qui ici se déplace, mais le mur (et le plan n'est fixe que parce que la caméra se déplace avec lui) et toute notre Terre.
Voir le film LE DIVAN Court métrage 2 minutes 38 secondes muet. Oscillations des rais de lumière dans une pièce sous différents points de vue.
Voir le film L'ÉTANG (La pièce est jouée) Court métrage 14 minutes, sonore.Quelques heures de tournages dans des aubes multiples, de la nuit au jour. Et l'éveil de la vie.
VOIR LE FILM LA CLÔTURE "LA CLÔTURE est un film numérique structuré par une succession de panoramiques à 360° courant de pièce en pièce, puis de jardin en jardin, d'est en ouest, de la maison occupée par l'artiste. La bande sonore est issue de matériaux enregistrés d'objets domestiques : machine à laver, cafetière électrique, radio, robinets, etc. Sons qui ont été l'objet de manipulations spécifiques : étirements, volumes, etc.
Court métrage 30 minutes.